Bienvenue sur le blog des Joyeux Gribouilleurs ! Si vous êtes nouveau ici, vous voudrez sans doute lire mon guide qui vous explique comment utiliser la pensée visuelle dans vos présentations : cliquez ici pour le télécharger gratuitement ! 🙂
Bienvenue à nouveau sur le blog des Joyeux Gribouilleurs ! Comme ce n'est pas la 1ère fois que vous venez ici, vous voudrez sans doute lire mon guide qui vous explique comment utiliser la pensée visuelle dans vos présentations : cliquez ici pour le télécharger gratuitement ! 🙂
Bien réussir ses papers en formation peut relever de l’exploit ou témoigner de longues heures de pratique. Mais bien les rater n’est pas si simple pour autant. Il y aurait parfois tellement à redire qu’on a du mal à être précis sur ce qui ne va pas. Cet article vous fera un rapide tour d’horizon des ingrédients à réunir pour bien louper ses papers, afin que vous soyez plus à l’aise pour décortiquer ce qui pose problème 😉
Le paperboard, un indispensable de la salle de formation
Ah, le paperboard dans les salles de formation… Difficile à déplacer, encombrant, peu pratique pour poser ses marqueurs… mais il est toujours là, à l’épreuve du temps. Malgré ses défauts, le paperboard (ou sa désormais parfois bien plus encombrante alternative numérique) reste un outil de choix en formation.
Que ce soit pour :
- – capturer les idées des participants,
- – amener un complément d’explication au support projeté,
- – ou pour donner du rythme et « casser » le côté monotone d’une présentation sur écran,
le paperboard est un outil qui peut faciliter l’implication des participants et l’appropriation des concepts vus en formation.
La différence entre le bon et le mauvais paper…
Pour autant, le résultat n’est pas toujours au rendez-vous. Véritables brouillons géants sur pattes, les papers des salles de formation sont souvent des supports que l’on tourne… sans que cela ne gêne personne. Tourné, oublié : la formation continue. Dès lors, la question se pose : qu’est-ce qui distingue un bon paper d’un mauvais paper ? Sont-ils l’un comme l’autre destinés à l’oubli ? Ont-ils la même valeur ajoutée pour les participants ?
Mes réponses :
- – les participants prennent les papers qui leur sont le plus utile en photo = adieu l’oubli et vive la postérité pour les heureux papers élus !
- – il semble donc y avoir des papers qui ont plus de valeur ajoutée que d’autres
Entrer dans le détail des papers qui maximisent la valeur ajoutée pour les participants peut faire l’objet d’un long développement (cela représente un jour de formation entier de mon programme Paperboard Pro) : pour cet article, nous laisserons toutefois cette passionnante thématique de côté 😉
Car qu’un paper soit voué à apporter beaucoup de valeur ajoutée aux participants ou non, les ingrédients pour le louper restent les mêmes. Appliquez les astuces suivantes et vous serez sûr.e de faire un mauvais paper, échec réussi garanti !
5 +2 erreurs d’utilisation du paperboard en formation
Erreur #1 : Le paper illisible
On écrit moins vite qu’on ne parle, donc écrire au paper aura toujours la vertu de ralentir les discussions et de laisser du temps aux participants pour assimiler les informations. Pour autant, imaginez un paper avec une écriture trop petite ou illisible et paf ! Un moment d’inattention et notre pauvre participant ne sait plus où il en est, prend du retard, a du mal à raccrocher les wagons, dépend de ses voisins pour suivre et perd le bénéfice du ralentissement permis par l’écriture au paper.
La première astuce pour perdre vos participants au paper, c’est donc d’enclencher le mode « médecin ». Écrivez mal. Et petit. Et n’hésitez pas à parsemer le tout de quelques ratures !
Erreur #2 : Le paper ultra dense
Difficile de s’y retrouver dans une masse d’information, a fortiori si celle-ci est bien dense. Pourquoi aérer ses papers alors qu’il est possible d’en exploiter chaque cm2 ? Pour perdre ses participants pardi !
Notre conseil : Si vous voulez rendre la lecture et l’appréhension d’un paper plus compliquée pour vos participants, écrivez serré et remplissez votre paper au maximum !
Note : cette astuce se combine à merveille avec l’astuce #1 : pour encore plus de résultat, écrivez petit ! Cela vous permettra de serrer davantage votre écriture et de rendre votre paper encore plus dense !
Erreur #3 : Le paper sans visuel
L’adage le dit très bien : un visuel vaut 1000 mots. À condition que le visuel soit bon !
Notre avis : le visuel rend les choses trop simples ! Pour pimenter un peu la tâche de vos participants, évitez schémas ou dessins en tout genre. Et si vraiment vous ne pouvez pas vous en empêcher, essayez de faire des dessins qui n’ont rien à voir avec le schmilblik ou qui n’illustrent pas le fond de votre propos.
Erreur #4 : Les visuels austères
Alternative à l’astuce précédente : proposer à vos participants des visuels très austères, froids et techniques. Vous avez ainsi plus de chances de décourager les participants allergiques aux matières scientifiques. En prime ? Vous ne donnez à personne l’envie de les prendre en photo et protégez ainsi vos droits d’auteur !
Erreur #5 : Ne pas donner de structure à ses papers
Pour réduire encore plus les chances d’être compris, il peut s’avérer utile de faire disparaître toute structure ou toute articulation logique pouvant lier vos idées entre elles ou leur donner du sens.
Concrètement, faites des papers sans titre, remplissez-les de listes à puces sans relation et gardez-vous bien de faire des flèches pouvant matérialiser les liens entre vos idées. Ils s’accrochent peut-être encore, mais vous êtes sur la bonne voie, ne vous découragez pas !
Nous avons vu les 5 ingrédients qui rendent un paper difficilement compréhensible pour vos participants :
- – une écriture illisible
- – une trop grande densité d’informations
- – une absence de visuels appropriés
- – des visuels trop austères
- – une absence de liens et de contexte pour comprendre vos idées
Voyons maintenant 2 astuces concrètes qui vous aideront à produire ces 5 erreurs, voire même à introduire un peu plus de confusion dans l’esprit de vos participants !
Astuce #1 : Improviser sans filet
Cette astuce vous demande du lâcher prise. Vous l’aurez sans doute remarqué par vous-même lors d’une promenade : il est facile de suivre quelqu’un qui sait où il va. En revanche, si la personne hésite, part dans une direction, revient sur ses pas ou arrête d’avancer, on en vient rapidement à se sentir perdu.e et à se demander si l’on a bien fait de la suivre.
Bonne nouvelle : avec un paperboard, c’est pareil. Retenez ceci : si vous souhaitez perdre vos participants, rien de tel que de vous perdre avec eux ! Lâchez prise et lancez-vous dans l’improvisation la plus totale : aucune préparation, laissez simplement votre âme s’exprimer à travers votre feutre ! En plus de leur donner du fil à retordre, cette pratique vous amènera sans doute à produire plusieurs des erreurs mentionnées ci-dessus : écrire mal, sans lien entre vos idées et sans visuel a minima. Du grand art garanti !
Astuce #2 : Ne soyez pas trop exigent !
En lien avec l’astuce précédente, nous voudrions vous mettre en garde quant à la tentation de vouloir faire des papers utiles. Que votre intention soit d’aider vos participants à comprendre un concept, à mieux le mémoriser ou à leur proposer un support de travail, vous risquez de les aider à vous suivre… À vos risques et périls !
Notre analyse : savoir pourquoi on veut faire un paper, avoir l’intention d’être utile à vos participants quand vous prenez votre stylo est à notre sens le principal facteur de réussite d’un paper en formation. Pour bien louper vos papers, oubliez au contraire toute exigence : vos papers n’en seront que plus mauvais !
En synthèse :
Et maintenant, la parole est à vous !
Et vous, quelle est votre technique favorite pour perdre vos participants au paperboard ? Partagez-nous votre art dans les commentaires ! Et si vous n’êtes pas très au clair sur le sujet, n’hésitez pas à emporter cet article dans vos prochaines formations pour faire le point en direct !
Merci d’avoir lu cet article et merci d’avance pour vos commentaires qui feront vivre cette discussion !
Bien à vous,
Laurent