Il n’y a pas une façon de gribouiller, il y en a… une multitude !
Ce glossaire vous propose un petit tour d’horizon des différentes pratiques et définitions associées au gribouillage. Car qui l’eut cru ? Derrière l’acte de gribouiller se cache un jargon loin d’être explicite pour tout le monde. D’où la nécessité de partager et de s’accorder sur le vocabulaire.
Bref : voici de façon très originale un glossaire pour y voir plus clair !
Gribouillage
On désignera ici par gribouillage toute activité utilisant de petits dessins rapides à faire, dans le but de faciliter la compréhension et le partage d’une idée. Le gribouillage peut être utile pour réfléchir seul ou en équipe, pour avoir une communication plus claire et plus synthétique, pour tester ses idées, etc. Un gribouillage peut être esthétique (notamment grâce à quelques trucs et astuces ;)) , mais le but visé n’est clairement pas d’en faire une œuvre d’art ! Notez que vous aurez peut-être entendu parler du terme anglais désignant le gribouillage : il s’agit du Doodling. Enfin, le gribouillage en entreprise a notamment été popularisé par la consultante américaine Sunny Brown, dont le TED Talk sur le sujet a été vu par plus de 1,3 millions de personnes. N’hésitez pas à aller le voir vous aussi 🙂
Pensée visuelle
La pensée visuelle (visual thinking en anglais) consiste à associer des informations visuelles (pictogrammes, dessins, schémas) à des textes courts, pour en faciliter la compréhension et la mémorisation. On pourrait penser que ce type de pratique n’intéresse que les personnes ayant une mémoire visuelle, mais que nenni ! En gribouillant, vous mettez aussi à contribution vos autres sens, notamment kinesthésique et même auditif (si vous gribouillez vos notes à partir d’un discours par exemple). Notez que l’on peut tout à fait avoir recours à la pensée visuelle sans gribouiller (présentations PowerPoint par exemple) : ce blog a également vocation à s’y intéresser ! Plus qu’une pratique de gribouillage, la pensée visuelle s’apparente donc à une façon de traiter l’information.
Sketchnoting
Le sketchnoting désigne la pratique qui consiste à prendre ses notes de façon visuelle, c’est-à-dire sous forme de gribouillages accompagnés de textes courts. Dans cette modalité de gribouillage, on gribouille donc pour soi, pour représenter ses apprentissages de façon visuelle et synthétique. Pour prendre des notes de cette façon, il est nécessaire de « digérer » l’information qui arrive jusqu’à nous, de se demander ce qu’elle veut dire et comment la représenter. On est donc beaucoup plus actif qu’en prenant ses notes « en mode pilote automatique », ce qui améliore notre concentration et notre mémorisation. Le sketchnoting n’est pas un exercice facile, mais c’est comme tout : cela s’apprend.
Scribing
Il s’agit grosso modo de la même idée que pour le Sketchnoting (prise de notes visuelles), mais avec cette fois la notion d’animation, l’idée de voir le dessin se créer en direct. Vous pouvez ainsi avoir un joyeux gribouilleur réalisant une prise de notes devant un public ou une vidéo vous montrant un gribouillage s’élaborant au fur et à mesure (dans ce dernier cas, on parle plutôt de video scribing). En gros : le sketchnoting se fait pour soi dans son cahier, quand le scribing se fait pour un groupe, sur un tableau ou un papier accroché au mur.
Mind Mapping
Également connus sous le nom de cartes mentales ou de schémas heuristiques, les mind maps sont des schémas ramifiés comportant un thème central, auquel sont rattachés des branches portant des sous-branches, etc. Il est ainsi possible de ramifier et de préciser une idée au fur et à mesure, tout en gardant une image globale de l’ensemble. Une carte mentale peut être utilisée pour prendre des notes ou réfléchir de façon non linéaire (on écrit ses idées et on creuse celles qui nous inspirent). Elle peut n’être composée que de courts textes, mais aussi être accompagnées de gribouillages.
Facilitation graphique
Contrairement au Scribing, qui cherche à retranscrire en direct des informations à la vue d’un groupe, la facilitation graphique vise à faire cheminer le groupe à l’aide d’illustrations. Le facilitateur graphique sera donc un élément actif du groupe, qui cherchera à l’interpeller par ses gribouillages, à le faire réfléchir et à l’aligner sur une même compréhension. Outre des compétences en gribouillage (voire en dessin !) et en synthèse, le facilitateur graphique doit donc également avoir des compétences en animation de groupe.
Dessin d’humour
Y a-t-il besoin d’une définition ? Tout le monde a déjà été confronté à un dessin d’humour, dans la presse ou sur les réseaux sociaux. Même si il peut sembler décalé dans le monde professionnel, le dessin d’humour y a au contraire toute sa place. Il permet en effet de susciter l’enthousiasme, mais aussi de faire prendre du recul et de dédramatiser certains sujets pour pouvoir les aborder en équipe. Évidemment, c’est à double tranchant : à utiliser à bon escient ! 😉