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Bienvenue à nouveau sur le blog des Joyeux Gribouilleurs ! Comme ce n'est pas la 1ère fois que vous venez ici, vous voudrez sans doute lire mon guide qui vous explique comment utiliser la pensée visuelle dans vos présentations : cliquez ici pour le télécharger gratuitement ! 🙂
Imaginez Léonard de Vinci sans ses carnets. Juste un cahier rempli de mots, de phrases et de descriptions.
Il aurait fallu plusieurs pages pour expliquer la rotation d’une hélice, la tension d’un ressort, ou le mouvement d’un muscle.
Mais grâce à ses croquis, tout devient limpide. En un coup d’œil, son idée prend forme.
Et c’est précisément là que réside le pouvoir des outils de facilitation graphique : rendre les idées compréhensibles, partageables et inspirantes.
Car aujourd’hui, le besoin existe toujours : comment faire passer un message complexe de façon claire, rapide et engageante ?
Voyons dans cet article ce que l’approche de Léonard a à nous apprendre, 6 siècles plus tard 🙂
Temps de lecture estimé : Environ 10 minutes – Au cas où vous n’ayez pas le temps, une synthèse visuelle vous attend en bas de cet article 🙂
Quand le texte ne suffit plus : l’intérêt des outils de facilitation graphique au quotidien
Qui n’a jamais ressenti cette frustration de parler pendant dix minutes… et de réaliser que personne n’avait vraiment compris ce nous voulions dire ?
Nous avions pourtant choisi nos mots avec soin, préparé nos phrases, peaufiné nos arguments.
Mais en face, les regards se brouillent, les questions repartent dans tous les sens.
Et au fond de nous, une petite voix : « Pourtant, c’était clair dans ma tête… »

Quand on essaie d’expliquer une idée un peu complexe — un projet, une stratégie, un changement — les mots finissent souvent par nous faire défaut.
Malgré notre envie de précision et de clarté, ils s’enchaînent, se perdent, s’alourdissent.
Et malgré tous nos efforts, le message reste flou.
Le problème ne vient pas de nous. Il vient du langage lui-même :
- – Le texte est linéaire. Il déroule une idée après l’autre.
- – Il suppose que nos interlocuteurs suivent exactement le même raisonnement que nous.
- – Et il laisse peu de place à la structure visuelle : les liens, les hiérarchies, les interactions disparaissent derrière les phrases.

Résultat : nous passons du temps à expliquer, à reformuler, sans que nos interlocuteurs ne « voient » vraiment ce que nous aimerions leur faire comprendre.
Et pendant ce temps, les décisions prennent du retard, les réunions s’éternisent, et les projets s’enlisent dans le malentendu.
Mais imaginez l’inverse :
👉 un support qui permet à tout le monde de voir la même chose au même moment ;
👉 une idée que vos interlocuteurs comprennent d’un coup d’œil ;
👉 un message qui représente les choses de façon concrète, laissant moins de place au doute et à l’interprétation.

C’est exactement ce que font les outils de facilitation graphique : transformer vos mots en images et vos idées en représentations concrètes autour desquelles tout le monde peut se comprendre 🙂
Pourquoi dessin et facilitation graphique sont des outils si puissants
Si le texte fatigue et que le dessin éclaire, ce n’est pas qu’une question de goût. C’est une question de neurosciences.
Le chercheur Richard E. Mayer, dans son ouvrage Multimedia Learning, a démontré que notre cerveau apprend et retient mieux quand une information est présentée à la fois sous forme verbale et visuelle plutôt que sous forme verbale seulement.
Une des raisons pour cela réside dans le principe de double codage, développé dans les années 1970 par Allan Paivio. En synthèse, son idée principale nous dit que :
Nous avons deux canaux de traitement de l’information – l’un pour les mots, l’autre pour les images. En les sollicitant ensemble, on renforce la compréhension, la mémorisation et la clarté du message.

Autrement dit : notre cerveau traite les mots d’une part, les visuels d’autre part et est capable de les traiter les deux en parallèle ! En nous concentrant sur les mots uniquement, c’est comme si nous négligions tout un canal de traitement de l’information, alors qu’il est bien plus efficace de solliciter nos deux canaux simultanément 🙂
Mais revenons-en à Léonard de Vinci.
Quelque part entre 1487 et 1490, en Italie.
Au service du duc de Milan Ludovic Sforza en tant qu’ingénieur militaire, Léonard étudie la perspective de premier vol aéronautique humain.
Suite à diverses tentatives infructueuses, il imagine ce que nous considérons aujourd’hui majoritairement comme l’ancêtre de l’hélicoptère.

Cette « vis en rotation », aujourd’hui bien connue, aurait bien simplement pu être décrite par écrit :
« Si cet instrument, qui a la forme d’une vis est bien fait, c’est-à-dire fait d’une toile de lin dont les pores sont bouchés avec de l’amidon, et si on le fait tourner rapidement, j’estime que cette vis fera son écrou dans l’air et elle s’élèvera. » – Extrait des manuscrits de Léonard de Vinci
Mais qui, en lisant uniquement cette phrase, aurait vraiment compris son intention ?
L’idée serait restée floue, abstraite, difficile à transmettre. Ses croquis, en revanche, ont rendu son intuition concrète, accessible et partageable.
Six siècles plus tard, nous « voyons » toujours ce que Léonard avait imaginé. Et ce n’est pas un hasard : son dessin a rendu son idée visible, tangible et compréhensible en un clin d’œil.
Dans le monde professionnel d’aujourd’hui, c’est exactement ce que cherchent les outils de facilitation graphique : donner à voir pour faciliter compréhension, mémorisation et partage.
3. Comment utiliser les outils de facilitation graphique pour clarifier vos idées
Bonne nouvelle : pas besoin d’être un Léonard moderne pour tirer parti de cette approche !
Voici 4 étapes qui vous permettront vous aussi de tirer partir des outils de facilitation graphique pour rendre vos idées concrètes et mémorables.
Étape 1 : identifiez votre idée principale
Avant de dessiner, clarifiez l’idée principale que vous voulez faire passer : une idée bien dessinée est d’abord une idée bien pensée.
Demandez-vous : quel message (au singulier) est-ce que je veux que mes interlocuteurs comprennent ? Quelle est la bribe d’information qui fera une différence dans leur façon de considérer le sujet ?
Dans le cas de Léonard : Une hélice tournante poussant l’air vers le bas devrait permettre de s’élever dans les airs.

Étape 2 : repérez les éléments clés à représenter
Quels sont les objets, les acteurs ou les concepts en jeu ?
Dans l’exemple de Léonard : l’air, l’hélice, la rotation, la poussée. Il est alors simple de savoir quoi représenter 😉

Étape 3 : montrez les relations entre ces éléments clés
Le dessin vous oblige à penser les liens, pas seulement les éléments. Ainsi, quels liens pouvez-vous représenter ? Comment les rendre explicite ?

Dans l’exemple de Léonard : une flèche d’une certaine couleur pourrait représenter le mouvement du moteur et la rotation de l’hélice qu’il entraîne ; une autre pourrait montrer le mouvement de la structure vers le haut et son pendant représentant le mouvement de l’air vers le bas, etc.
Étape 4 : combinez le texte et l’image
Le dessin attire l’œil, qui lit le texte et revient au dessin pour confirmer si ce que l’on a compris du texte est bien corroboré par le dessin.
C’est ce mélange qui fait de la facilitation graphique un outil si efficace : le visuel donne le sens global, les mots donnent le détail et l’aller-retour entre les 2 permet d’identifier des détails ou des points d’incompréhension qui seraient autrement restés sous silence.

👉 En suivant ces étapes, vous obtenez des supports clairs, dynamiques et engageants : parfaits pour une présentation, une réunion de travail ou une formation 🙂
Expérimentez la facilitation graphique : vos premiers pas
Léonard de Vinci n’avait pas PowerPoint, ni Miro, ni Canva.
Il avait un carnet, une mine et une curiosité insatiable.
Et ça lui suffisait pour concevoir des idées qui traversent les siècles.
Vous aussi, vous pouvez renouer avec cette façon de penser : voir avant de dire, dessiner avant d’écrire.
Alors, essayez.
Lors de votre prochaine réunion, griffonnez une idée pendant que vous l’expliquez.
Dans votre prochaine présentation, remplacez un paragraphe par un schéma.
Et observez : vos interlocuteurs comprendront plus vite, retiendront mieux, et vous écouteront plus longtemps.
Vous découvrirez peut-être, comme Léonard en son temps, que le dessin n’est pas seulement un moyen de représenter le monde… C’est un moyen de mieux le penser.
Et si vous souhaitez en savoir plus sur l’efficacité de différents outils de facilitation graphique et de pensée visuelle, n’hésitez pas à parcourir cet article : Pensée visuelle : rendre ses idées mémorables 🙂
En attendant, voici la synthèse illustrée de cet article (mêlant des mots et des dessins, oui, oui !) :

N’hésitez pas à me faire part de vos expérimentations !
